Une nouvelle étude de l'Insee met en lumière l'accès aux espaces verts publics en France, notamment dans les grandes agglomérations comme Le Mans, Nantes et Angers. Selon les résultats, les habitants des quartiers prioritaires (QPV) bénéficient d'un accès nettement plus favorable aux espaces verts que le reste de la population. Un fait encourageant qui témoigne des efforts pour améliorer la qualité de vie dans ces zones souvent marginalisées.
À Le Mans, par exemple, 62 % des résidents modestes vivent à moins de cinq minutes d'un parc, et ces espaces verts couvrent environ 4,8 % du territoire. En moyenne, chaque habitant peut profiter de 18 m² d'espaces verts, ce qui est deux fois supérieur à la moyenne nationale. Cette accessibilité élargie contribue non seulement à la santé physique, mais également au bien-être mental des habitants, soulignant l'importance des infrastructures vertes dans la vie urbaine.
À Nantes, bien que 52 % des ménages à faibles revenus se trouvent également à proximité d'un espace vert, l'accès reste inégal à l'intérieur même des quartiers prioritaires. Des zones comme La Petite Sensive offrent un accès aux parcs pour plus de 80 % de leurs habitants, tandis que d'autres quartiers, comme Boules des Landes, ne comptent que 30 % d'accès. Pour une ville comme Nantes, où les grands parcs occupent une vaste proportion de son territoire, ces disparités sont particulièrement préoccupantes.
Des experts encouragent une stratégie d'aménagement plus équitable. La prise de parole de Marie Dupont, urbaniste à l’Agence de l’environnement, insiste sur le besoin d’une « volonté politique renouvelée » pour garantir que chaque citoyen, peu importe son lieu de résidence, puisse bénéficier des bienfaits d’un environnement naturel. Ce désir de renforcement des infrastructures vertes rejoint les recommandations d'autres organismes tels que l'Observatoire National de la Politique de la Ville.
Ces conclusions soulignent l'urgence d'un investissement accru dans les espaces publics, et devraient servir de base pour des politiques futures. Améliorer l’accès à ces espaces verts dans tous les quartiers pourrait contribuer à réduire les inégalités sociales et à favoriser une meilleure qualité de vie pour tous.







