Les conflits frontaliers entre la Thaïlande et le Cambodge continuent de s'intensifier, soulignant les difficultés des pourparlers diplomatiques en cours. Lors d'un sommet de l'ASEAN (Association des nations de l'Asie du Sud-Est) qui s'est tenu à Kuala Lumpur, les deux pays ont accepté d'entamer des discussions pour résoudre leur différend territorial. Cependant, sur le terrain, les hostilités persistent.
Le ministre thaïlandais des Affaires étrangères, Sihasak Phuangketkeow, a annoncé que des pourparlers auraient lieu à Chanthaburi, en Thaïlande, bien que la situation demeure tendue. Des frappes aériennes ont été rapportées par le Cambodge, ciblant des zones sensibles, notamment autour des temples d'Angkor, site classé au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Selon des sources officielles cambodgiennes, l'armée thaïlandaise aurait utilisé des avions de chasse F-16 pour bombarder des régions des provinces de Siem Reap et de Preah Vihear. Ces actions surviennent seulement quelques heures après l'annonce de la reprise des dialogues, illustrant une rupture de confiance entre les deux nations.
Le ministère cambodgien de la Défense a également rapporté des blessures infligées à un ressortissant chinois, travaillant pour une entreprise minière, dû à des tirs d'artillerie thaïlandaise. La situation a conduit la Chine à proposer une médiation, espérant stabiliser la région. L'envoyé spécial de Pékin a récemment rencontré le Premier ministre thaïlandais pour discuter de la nécessité d'une paix durable.
Les divergences entre les deux pays remontent à des disputes territoriales issues de l'époque coloniale. Les récents affrontements ont déjà causé des pertes humaines et des déplacements massifs de populations. Comme l'a souligné l'analyste régional Chao Huynh, « le dialogue est urgent, mais les actions militaires compromettent toute chance de résolution pacifique ».
Face à cette escalade, les observateurs régionaux, y compris ceux de l'ASEAN, appellent à la retenue et à une véritable volonté de négocier. Alors que les pourparlers sont cruciaux, la poursuite des frappes aériennes met en péril les efforts de paix et suggère un besoin pressant de revitaliser les intentions diplomatiques.
La communauté internationale, dont les États-Unis ont déjà exprimé leurs préoccupations, continue de suivre de près l'évolution de la situation, indiquant que des sanctions pourraient être envisagées si les tensions persistent. Dans ce contexte incertain, la voie vers une résolution pacifique semble plus que jamais délicate.







