En Bretagne, l'affaire qui a secoué la région continue de faire parler. Deux mineurs de 17 ans, soupçonnés d'avoir tragiquement mis fin aux jours d'un passager en jetant un bloc de béton depuis un pont en octobre 2024, ont été assignés à résidence, selon les informations révélées par le parquet de Rennes.
Interpellés le 3 décembre, ces adolescents ont échappé à une détention provisoire car le juge des libertés a opté pour une mesure moins sévère. Ainsi, l'un d'eux sera sous surveillance électronique dans le Lot, tandis que l'autre résidera dans la métropole rennaise. Cette décision soulève de vives émotions, d'autant plus que ce drame a profondément choqué les habitants de Quévert.
Le 28 octobre 2024, des individus ont semé la terreur en lançant des projectiles sur des véhicules circulant sur la RN176. L'un de ces projectiles, un bloc de béton, a tragiquement tué un jeune homme de 21 ans, passager d'une voiture. Le conducteur, ainsi qu'un autre automobiliste, ont également été blessés dans cet acte de violence. Les événements de cette nuit-là ont suscité une réaction forte des autorités et de la population, comme l'indique le procureur de Saint-Malo, Fabrice Trémel, qui a souligné l'horreur de ces actes.
Les deux mineurs, bien que sans antécédents judiciaires, avaient déjà été impliqués dans une affaire similaire, où ils avaient lancé des objets variés sur des voitures à Dinan. Lors de la perquisition de l'un d'eux, les gendarmes ont découvert des pierres et d'autres objets, similaires à ceux utilisés lors du drame sur la RN176. Ce lien a été établi grâce à des analyses téléphoniques qui ont montré que leurs lignes étaient localisées près de Quévert la nuit de l'incident.
Cette affaire met en lumière la problématique des violences juvéniles en France. Des experts en criminologie, tels que le Dr Philippe Coudray, estiment qu'il est essentiel de comprendre les motivations de ces actes pour prévenir de futures tragédies. Selon lui, « l'inaction et le manque de dialogue entre jeunes peuvent conduire à des comportements destructeurs ».
Le parquet de Rennes a ouvert une information judiciaire pour « violences en réunion ayant entraîné la mort sans intention de la donner », marquant ainsi l'importance de cette affaire dans le cadre de la justice pénale. Alors que la communauté locale pleure la perte de ce jeune homme, l'issue de ce dossier judiciaire est suivie de près par les médias et les citoyens.







