Des violences ont éclaté à Bordes-sur-Arize, en Ariège, alors que les forces de l’ordre ont dû intervenir pour déloger plus de 500 manifestants s'opposant à l'abattage de bovins touchés par la dermatose nodulaire. Le ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez, a confirmé quatre interpellations lors de cette opération, qui s'est surtout tenue durant la nuit du jeudi 11 au vendredi 12 décembre.
Les agriculteurs, soutenus par quelques militants de la mouvance ultra-gauche, se sont mobilisés depuis le 10 décembre pour défendre leur troupeau. L'objectif : s'opposer fermement à la décision des autorités de euthanasier 207 bovins pour limiter la propagation de cette maladie, une mesure jugée nécessaire par les organismes de santé animale. Dans un communiqué, Nuñez a rappelé que la santé publique et la protection de l’élevage demeurent des priorités.
Malgré ces tensions, des sources gouvernementales indiquent que les éleveurs auraient en réalité consenti à l’euthanasie de leur troupeau. Cependant, la Coordination rurale du Tarn-et-Garonne conteste cette affirmation, arguant que les agriculteurs n'ont pas été suffisamment consultés avant que ces mesures soient prises.
La question de la gestion des crises sanitaires dans le secteur agricole est devenue cruciale. Des experts en santé animale et en économie rurale soulignent l'importance d'un dialogue constructif entre les éleveurs et les autorités pour éviter que des situations similaires ne se reproduisent. Jean-Pierre, un éleveur local, a déclaré : « Nous voulons protéger nos animaux, mais nous ne sommes pas contre le dialogue. Cela aurait pu être géré différemment. »
Les éleveurs craignent que cette situation entraîne une perte de confiance envers les institutions et ouvre la porte à des conflits futurs. Le contexte de la crise agricole actuelle, déjà altéré par des réglementations strictes et la hausse des coûts de production, ne fait qu’exacerber les craintes des professionnels du secteur.







