Une marche blanche en mémoire d'un psychiatre assassiné : un appel urgent pour la sécurité des soignants

Des milliers de soignants marchent pour demander plus de sécurité après l'assassinat d'un psychiatre.
Une marche blanche en mémoire d'un psychiatre assassiné : un appel urgent pour la sécurité des soignants

Le Dr Jean-Michel Gal, psychiatre respecté, a tragiquement perdu la vie début décembre, victime des coups de couteau d'un patient lors d'une consultation au centre médico-psychologique du Gosier, en Guadeloupe. Cette sombre affaire a bouleversé la communauté médicale locale, qui s'est mobilisée pour exiger des mesures garantissant la sécurité des professionnels de santé.

Le 12 décembre, un collectif de près d'une centaine de soignants, comprenant infirmiers, médecins et autres professionnels, a défilé entre Pointe-à-Pitre et les Abymes, vêtu de blanc en hommage à leur collègue. Ils ont plaidé pour un renforcement des moyens alloués à la sécurité dans les établissements de santé psychiatriques. « Nous avons besoin de plus de moyens et d'infrastructures adaptées », clame Christelle Antoine, infirmière au sein de cette mobilisation.

Dans un témoignage poignant, Jean-Pierre Baral, infirmier de 60 ans, a exprimé sa colère face à cette tragédie : « Il nous manque terriblement. Cette insécurité devient insupportable ». Le Dr Gal, âgé de 67 ans, avait su bâtir des relations de confiance avec ses patients, avant de perdre la vie de manière tragique, soulignant les risques potentiels auxquels sont confrontés les soignants chaque jour.

Des conditions de travail préoccupantes

Les membres du collectif alertent sur le manque d'infrastructures adéquates dans les centres médico-psychologiques. « Les locaux ne sont pas adaptés, souvent ce sont des maisons individuelles sans issues de secours », indique Jimmy Louis, infirmier spécialisé, qui appelle à une réelle réévaluation des espaces de soins. La proximité physique entre soignants et patients en difficulté accentue le risque d'agression, une réalité dénoncée par de nombreux soignants présents lors de la marche.

Les témoignages se succèdent : Anne Poulichet, pédiatre de 51 ans, a partagé son inquiétude quant à la sécurité au travail : « On est tous concernés par cette problématique. Nous devons agir maintenant pour que cela ne se reproduise plus ». Alors que plusieurs soignants présents sur les lieux lors de l’agression n'ont pas repris le travail depuis, la tension est palpable.

A l'issue de cette marche symbolique, une délégation de professionnels a été reçue par l'Agence régionale de santé (ARS) aux Abymes. Ils ont insisté pour être inclus dans les discussions visant à améliorer la sécurité dans les centres de santé. « Nous voulons que notre voix soit entendue », a conclu Christelle Antoine, déterminée à voir des changements concrets suite à cette tragédie.

Alors que l'insécurité s'intensifie dans le secteur de la santé, les demandes des soignants pour des moyens renforcés et des infrastructures sécurisées n'ont jamais été aussi cruciales. La communauté médicale espère que cette tragédie ne sera pas oubliée et qu'elle agira comme un catalyseur pour des réformes nécessaires. Selon un article de France Info, cette situation met en lumière un sujet trop souvent négligé : la sécurité dans les soins psychiatriques.

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