Les affrontements militaires entre la Thaïlande et le Cambodge ne montrent aucun signe de désescalade, même après que le président américain Donald Trump a tenté d'intervenir pour établir un cessez-le-feu. Le Premier ministre thaïlandais, Anutin Charnvirakul, a déclaré sur les réseaux sociaux que son pays poursuivrait ses opérations militaires, affirmant que la sécurité de la Thaïlande était en jeu.
Dans des déclarations faites samedi, M. Charnvirakul a précisé que les forces thaïlandaises avaient déjà frappé des cibles cambodgiennes, en utilisant des avions de chasse F-16 pour mener des attaques. « Nous continuerons nos actions militaires jusqu'à ce que notre territoire et notre peuple ne soient plus menacés », a-t-il insisté.
Cette escalade fait suite à des incidents violents qui ont fait au moins 20 morts cette semaine et contraint des centaines de milliers de personnes à fuir leurs foyers, exacerbant un conflit qui dure depuis des décennies. Les deux nations, membres de l'association régionale Asean, se disputent des territoires riches en patrimoine historique, notamment des sites liés à l’ancienne civilisation khmère.
Dans une communication récente, Trump a affirmé avoir eu des discussions « excellentes » avec les deux dirigeants concernés, précisant qu'ils avaient convenu d'un cessez-le-feu immédiat. Cependant, ce besoin de paix semble contrecarré par la position thaïlandaise, qui accuse le Cambodge d'être à l'origine de la violence.
Le Premier ministre cambodgien, Hun Manet, a également réagi en réaffirmant son engagement envers des méthodes pacifiques pour résoudre ce conflit, mais a appelé à une enquête indépendante pour déterminer les responsables des récents échanges de tirs. De plus, certains analystes estiment que le climat de tensions risque de se détériorer encore plus sans une médiation efficace.
Ce nouvel épisode de violences survient après un précédent affrontement en juillet qui avait causé 43 décès et engendré l’évacuation de près de 300 000 personnes. Un cessez-le-feu avait été institué sous l’égide d’une coalition internationale, mais il a été rapidement suspendu suite à des incidents sur le terrain.
Selon des informations diffusées par France 24, les tensions devraient augmenter si aucune action concrète n'est prise par la communauté internationale. Ces événements mettent en lumière les défis complexes que représente la diplomatie dans la région et la nécessité d'une coopération multilatérale pour instaurer une paix durable.







