Les tensions s'intensifient autour du conflit en République Démocratique du Congo (RDC) alors que les États-Unis accusent le Rwanda d'aggraver la situation en soutenant le groupe armé M23. À peine quelques jours après la signature d'un accord de paix au début décembre, l'ambassadeur américain à l'ONU, Mike Waltz, a exprimé ses inquiétudes lors d'une session du Conseil de sécurité, affirmant que l'implication du Rwanda ne conduisait qu'à plus d'instabilité dans la région.
Waltz a souligné que les forces rwandaises auraient apporté un soutien logistique et militaire significatif au M23, évaluant leur présence à entre 5.000 et 7.000 soldats. Ces dernières semaines, le Rwanda aurait également déployé des équipements militaires avancés, comme des missiles et des drones, dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu, contribuant à une nouvelle offensive du M23.
Cette escalade a conduit le chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU, Jean-Pierre Lacroix, à avertir que le conflit risquait de s'étendre au-delà des frontières congolaises, menaçant d'embrasement régional. Selon Lacroix, la situation actuelle pourrait même fragmenter davantage la RDC, déjà en proie à une instabilité persistante.
Le Burundi, quant à lui, a exprimé des préoccupations croissantes, accusant le Rwanda de frappes transfrontalières. Son ambassadeur a précisé que son pays se réservait le droit de réagir en légitime défense, intensifiant ainsi les tensions dans cette zone déjà volatile.
La ministre des Affaires étrangères de la RDC, Thérèse Kayikwamba Wagner, a critiqué le manque d'action concrète du Conseil de sécurité de l'ONU malgré une résolution antérieure qui appelait au retrait des troupes rwandaises et à un cessez-le-feu. Selon elle, la situation ne fait qu'empirer, avec davantage de pertes humaines et de déplacements de populations.
Des experts de la région craignent qu'un renforcement des opérations militaires ne fasse qu'aggraver la situation. L’Institut des études de sécurité (Institute for Security Studies) a récemment averti que les dynamiques de ce conflit pourraient rapidement dégénérer, impliquant d'autres nations voisines.
Alors que le Conseil de sécurité doit examiner le renouvellement du mandat de la mission de l'ONU en RDC à la fin de la semaine prochaine, la communauté internationale reste en alerte, scrutant les mouvements de troupes et les initiatives diplomatiques pour éviter une crise humanitaire majeure.







