C’est un sujet qui fait l’unanimité parmi les organisations agricoles en France. La FNSEA appelle à une mobilisation ferme contre l’accord de libre-échange prévu avec le Mercosur, craignant que cet arrangement ne permette l’entrée massive de produits agricoles à bas prix sur le marché européen. Ce sentiment de mécontentement sera palpable lors de la grande manifestation des agriculteurs européens prévue à Bruxelles le 18 décembre, où 10 000 participants sont attendus.
La controverse s’intensifie autour de cet accord, qui pourrait faciliter l'importation de viande, de volaille, de sucre et d'autres produits sud-américains, tout en offrant des opportunités aux exportateurs européens de véhicules et de machines. La France a tenté en vain de mobiliser un soutien suffisant au sein du Conseil européen pour bloquer cet accord, comme le rapporte Le Monde.
Avant la ratification, les membres du Conseil attendent le résultat d’un vote au Parlement européen concernant les clauses de sauvegarde, essentielles pour protéger les agriculteurs européens des imports massifs. Initialement proposées avec un seuil de 10%, ces clauses ont été réduites à 5% par le Parlement, anticipant une nécessité de protection face aux fluctuations du marché.
Les agriculteurs s’élèvent également contre la future révision de la PAC, qui pourrait entraîner une réduction de 20% des financements pour la période 2028-2034. Cette situation est d’autant plus préoccupante pour des exploitations déjà fragilisées par les crises successives, alertent de nombreux syndicats. La FNSEA, en particulier, souligne que la sécurité alimentaire et l’avenir des agriculteurs français sont en jeu. Les voix au Parlement sont divisées, et ces décisions auront un impact durable sur l'agriculture en France.
Des experts appellent à une réflexion profonde sur la dépendance de l’Europe vis-à-vis des imports et sur l'intérêt de soutenir les producteurs locaux afin de préserver une agriculture durable. Ainsi, la mobilisation des agriculteurs n'est pas seulement une réaction contre un accord; c'est aussi un appel à redéfinir les priorités agricoles de l'Europe.







