La tension grimpe dans le Gers avec la montée de la mobilisation contre les abattages préventifs liés à la dermatose nodulaire. Ce vendredi, des lycéens ainsi que des agriculteurs se sont rassemblés pour exprimer leur mécontentement face à des mesures jugées inacceptables. Un protocole alternatif a été proposé, tentant d'éviter un dépeuplement systématique.
Suite à des événements tumultueux en Ariège, marqués par les premières euthanasies de bovins, le Gers a vu sa mobilisation se cristalliser dans la matinée. La chambre d’agriculture avait planifié une réunion préventive, témoignant de la gravité de la situation.
Action à Mirande : un cri de détresse des jeunes
C’est à Mirande que les premiers échos de cette vague de protestation se sont fait entendre. En début de journée, environ cinquante élèves issus de filières agricoles, rejoints par des agriculteurs, ont manifesté, brandissant des banderoles pour exprimer leur colère face à la situation actuelle. Maël, un élève de terminale, a osé questionner : "On voit notre avenir se dégrader. Que fera-t-on s'il n'y a plus de troupeaux ?".
Eli, un autre lycéen engagé dans cette mobilisation, a ajouté : "Nous voulons prouver que nous sommes là, nous les jeunes." Leur détermination est palpable, promettant de se remobiliser si la situation ne change pas.
Les blocages à Auch : un barrage en réponse aux décisions administratives
À 14 heures, le mouvement de contestation a pris une tournure plus impactante à Auch, lorsque des agriculteurs ont commencé à bloquer des routes avec leurs véhicules. Jérôme Courrèges, président de la Coordination rurale du Gers, a dénoncé l'approche autoritaire des forces de l'ordre en Ariège, se sentant traité comme un criminel pour défendre leur cause.
Réunion essentielle à la chambre d’agriculture
En milieu de journée, une réunion a eu lieu à la chambre d’agriculture, rassemblant les acteurs clés du secteur, y compris Philippe Dupouy, le président du département. Cette rencontre a permis d’affirmer l’opposition face à la stratégie actuelle qui préconise le dépeuplement systématique en cas de foyers de maladie. Les représentants de la profession s’accordent à dire que ce dispositif de l'État présente des limites inquiétantes, compte tenu de la découverte récente de deux foyers éloignés sans lien épidémiologique clair.
Un nouveau protocole : la voix de l’espoir
Face à ce constat alarmant, le communiqué de la chambre réclame la fin immédiate de cette approche destructrice. À la place, un protocole expérimental a été proposé, visant un abattage ciblé des animaux positifs tout en maintenant une surveillance renforcée. Les acteurs appelants insistent également pour une vaccination efficiente, et la création d’une zone de protection accrue autour des foyers d’infection.
Les revendications portée par un groupe de syndicalistes et le président de la chambre d’agriculture devant le préfet soulignent l’importance d’un dialogue avec l’État pour ajuster ces politiques. À l’heure actuelle, la mobilisation dans le Gers semble prête à se poursuivre tant que des réponses satisfaisantes ne seront pas apportées.
Cette mobilisation montre un exemple saisissant de la solidarité entre jeunes et agriculteurs, oscillant entre l'espoir d'un futur stable et d'une lutte acharnée pour la préservation de l'élevage dans la région. Selon France Info, cette dynamique pourrait influencer les décisions à venir du gouvernement.







