Air Antilles, le transporteur régional, fait face à une suspension d'un mois imposée par la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) en raison de préoccupations graves concernant la sécurité. Cette décision est intervenue après un audit réalisé le 4 décembre, qui a mis en lumière des lacunes significatives dans le système de gestion de la sécurité de la compagnie.
La DGAC a déclaré qu’en raison des "dysfonctionnements" constatés, Air Antilles n'est plus en mesure d'assurer la sécurité de ses passagers et de son personnel. En conséquence, le certificat de transporteur aérien de la compagnie a été suspendu depuis le 9 décembre 2025, interdisant à celle-ci d'effectuer des vols et de vendre des billets.
Louis Mussington, président de la Collectivité de Saint-Martin et d'Air Antilles, a fermement contesté cette décision, affirmant que la suspension n'est pas liée à l’état de sûreté de la flotte, mais plutôt à des manquements procéduraux. Il a précisé que la compagnie a investi des milliers d'euros dans la maintenance de ses appareils et a mis en place un "plan correctif" que la DGAC examine actuellement.
La DGAC a accordé à Air Antilles un délai d'un mois pour remédier aux problèmes soulevés afin de rétablir son certificat. Cette suspension entraîne également l'annulation de la licence d'exploitation, restreignant ainsi les activités commerciales de la compagnie.
En attendant, les passagers concernés sont transférés vers des vols d'Air Caraïbes, l'autre opérateur aérien reliant les différentes destinations des îles. Air Antilles, qui opère principalement dans les Caraïbes pour relier des îles comme Saint-Barthélemy et la Martinique, a connu des difficultés financières l'année dernière mais a été relancée en juin 2024 avec le soutien de la collectivité locale, qui a investi 20 millions d'euros dans l’entreprise.
Malgré la crise actuelle, la compagnie continue de travailler pour trouver des solutions durables qui permettront un retour rapide à ses opérations. Mussington souligne l'importance de renforcer la stabilité financière d'Air Antilles, alors que la compagnie a transporté plus de 121 000 passagers depuis le début de 2025.
Dans un climat de régulations accrues pour garantir la sécurité dans le secteur aérien, cette situation soulève des questions sur la viabilité à long terme d'Air Antilles, surtout avec l'urgence de trouver un nouvel investisseur. Les initiatives prises par la DGAC et la compagnie sont essentielles pour maintenir un transport aérien sûr et fiable dans la région.







