La colère gronde parmi les agriculteurs de Lozère. Suite aux décisions du gouvernement concernant la gestion de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) bovine, ils ont initié des actions de protestation. Le jeudi 12 décembre, une portion de l'A75 a été bloquée, suivie d'autres manifestations sur des axes secondaires tels que la RN88.
Les éleveurs jugent inacceptable l'obligation d'abattre l'ensemble de leur cheptel à la suite de la détection d'une seule vache malade. « Cette situation crée une immense précarité pour les éleveurs », déclare Claude Picard, membre de la Coordination Rurale, dans un communiqué. Les agriculteurs sont d'autant plus frustrés après l'évacuation violente d'un rassemblement en Ariège, provoquant des tensions palpables dans la profession.
Avec des centaines de manifestants présents, des actions comme des opérations escargot et des barrages de pneus ont été organisées. À Barjac, les agriculteurs ont même bloqué la RN88, provoquant des heures d'engorgement pour les usagers. L’ambiance, bien que tendue, est restée pacifique, témoignant d’une solidarité forte entre les agriculteurs, comme l’a souligné Martin Moreau, un jeune agriculteur venu de Haute-Loire : « Il n’y a pas d'éleveur qui se sente en sécurité aujourd'hui. »
Le mouvement prend de l'ampleur, rassemblant des jeunes et des membres de diverses associations agricoles, chacun d'eux partageant la même préoccupation : « Abattre des animaux sains est une absurdité ! », s’insurge Lalie Pastre, étudiante en BTS Production Alimentaire. Midilibre a rapporté que certains poids lourds ont été contraints de passer la nuit sur place, témoignant de la portée des blocages.
Le gouvernement doit faire face à une situation de plus en plus volatile. Les agriculteurs ne semblent pas prêts à céder, répétant : « Nous ne lâcherons rien ! » Alors que les actions devraient se poursuivre tout au long du weekend, le gouvernement se doit de trouver un rapprochement avec les agriculteurs pour éviter que la colère ne déferle à tout moment.







