La colère des agriculteurs face aux abattages de bovins contaminés par la dermatose prend de l'ampleur, avec des mobilisations prévues dans plusieurs départements ce week-end.
Les mobilisations s'intensifient en raison de la décision du gouvernement d'ordonner l'abattage des troupeaux de bovins touchés par la dermatose nodulaire. La colère des agriculteurs s'est propagée dans toute la France. Après une nuit de tensions, divers rassemblements et blocages sont programmés pour le samedi 13 et dimanche 14 décembre, reportent de nombreux médias comme BFMTV. Le gouvernement a également annoncé son intention d'élargir les zones de vaccination obligatoire, face à “l'aggravation rapide de la situation sanitaire”.
Dans la nuit du 12 au 13 décembre, plusieurs routes dans le Sud-Ouest ont été bloquées, y compris l'autoroute reliant Toulouse à Bayonne. La Confédération paysanne dénonce une gestion jugée plus menaçante que la maladie elle-même, et exhorte à mettre fin à l'abattage systématique tout en plaidant pour une vaccination élargie. Un blocage a eu lieu sur la rocade d'Auch et un autre, de durée indéterminée, a été prévu sur la RN20 près de Tarascon-sur-Ariège.
“Ce soir on sera là, demain matin on sera là”
La Coordination rurale des Pyrénées-Atlantiques a également établi un point de rassemblement, avec des actions de blocage sur l'autoroute A64. À Mont-de-Marsan, un défilé de tracteurs est prévu pour rejoindre la préfecture. D'autres rassemblements se tiennent à Castres et Albi, alors que dans les Pyrénées-Orientales, les éleveurs se réunissent sur le rond-point de Villefranche-de-Conflent. Une manifestation devant le bureau de la ministre de l'Agriculture est également attendue par la Coordination rurale.
Selon la préfecture, des agriculteurs ont incendié des ballots de paille et tenté de dégrader des barrières de sécurité à Lescar. Jérôme Bayle, figure de proue du mouvement, a affirmé : "Ce soir on sera là, demain matin on sera là", soulignant la détermination des agriculteurs à faire entendre leur voix. De nombreux éleveurs estiment que des solutions alternatives à l'abattage doivent être envisagées et appellent à un dialogue constructif avec les autorités.







