La tension monte dans le Sud-Ouest de la France, où un mouvement de mécontentement important s'organise parmi les agriculteurs. Opposés à l'abattage d'un troupeau touché par la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), des manifestations ont éclaté, aux cris de « arrêtez le massacre ! ». Vendredi dernier, malgré les protestations, 207 bêtes ont été abattues, suscitant une vive indignation parmi les éleveurs et leurs syndicats.
À l'appel de la Confédération paysanne, les agriculteurs ont décidé de bloquer plusieurs axes routiers. Dans le Gers, par exemple, des clubs de tracteurs ont entravé la rocade d'Auch. D'autres blocages ont eu lieu sur la RN20, axe crucial entre Toulouse et Andorre, générant des perturbations majeures pour les usagers de la route. Selon les sources locales, des agriculteurs ont également incendié des ballots de paille et tenté de dégrader les infrastructures routières, entraînant une intervention de la police avec usage de gaz lacrymogènes.
La question essentielle qui demeure est de savoir si l'abattage reste la seule option pour lutter contre la DNC. Des experts soulignent qu'une vaccination élargie des populations bovines pourrait être une alternative viable, une position largement soutenue par les agriculteurs. Cette approche est mise en avant par des syndicats agricoles qui réclament des solutions plus humaines et moins drastiques.
Philippe, un éleveur de la région, a exprimé son désespoir : « Nous voulons protéger nos animaux, pas assister à leur abattage systématique. » Il est à noter que la Coordination rurale des Pyrénées-Atlantiques a prévu d'autres manifestations dans les jours à venir, indiquant que le climat de contestation pourrait persister.
Ce week-end, les autorités restent sur le qui-vive, surveillant l'évolution de la situation alors que les agriculteurs affirment leur détermination à faire entendre leur voix. Le débat sur la gestion de la DNC et la protection des troupeaux semble loin d'être clos.







