Dans une vive escalade des tensions, le Venezuela accuse les États-Unis de "voler" ses pétroliers. Ce vendredi, le président américain a annoncé un blocus naval visant à intensifier la pression économique sur le gouvernement de Nicolás Maduro. Cela survient quelques jours après que les garde-côtes américains ont intercepté un navire au large des côtes vénézuéliennes.
Selon Kristi Noem, ministre américaine de la Sécurité intérieure, le pétrolier intercepté transportait du pétrole vénézuélien propriété d'une entreprise chinoise. "Nous continuerons de traquer le flux illégal de pétrole sous sanctions qui sert à financer le narcoterrorisme dans la région", a-t-elle affirmé, une position souvent critiquée par les autorités de Caracas.
Le gouvernement vénézuélien a réagi avec véhémence, dénonçant ces actes comme des actes de "piraterie". "Nous rejetons catégoriquement le vol et l'enlèvement d'un nouveau navire privé transportant du pétrole vénézuélien", a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Ils ont également menacé de porter ces actions devant le Conseil de sécurité des Nations unies et d'autres organismes internationaux.
La situation est exacerbée par un embargo américain imposé depuis 2019, contraignant le Venezuela à vendre son pétrole sur le marché noir à des prix bien inférieurs, notamment à destination de la Chine. Des experts soulignent que cette stratégie vise à déstabiliser le régime de Maduro pour s'emparer des vastes réserves pétrolières du pays, une accusation que le gouvernement américain entretient depuis des années.
Récemment, le président Trump a évoqué la possibilité d’une intervention militaire, alimentant ainsi le climat de tension entre les deux nations. Il a été rapporté que depuis l'été dernier, les États-Unis ont intensifié leurs opérations militaires dans la région des Caraïbes, interrogeant la légalité de ces actions. Selon des sources, ces interceptions pourraient avoir coûté la vie à de nombreux civils, sans que Washington n'ait pu prouver la culpabilité des navires ciblés.
Au sommet du Mercosur à Foz do Iguaçu, le président brésilien Lula a averti d'une "catastrophe humanitaire" potentielle en cas d'escalade militaire au Venezuela, illustrant les préoccupations croissantes au sein de la communauté internationale face à cette crise. L’Argentine, de son côté, semble soutenir l'initiative de l'administration Trump, considérant cela comme une forme de pression légitime.
Alors que la situation continue d'évoluer rapidement, les observateurs restent préoccupés par l'impact humanitaire d'un éventuel conflit armé. Les tensions s'intensifient alors que le monde attend de voir quelles seront les prochaines étapes de cette confrontation diplomatique et militaire.







