La Thaïlande a annoncé la mort de quatre de ses soldats durant des affrontements avec les forces cambodgiennes, malgré des déclarations contradictoires du président américain Donald Trump affirmant que les deux nations avaient convenu d'un cessez-le-feu. Selon Surasant Kongsiri, porte-parole du ministère thaïlandais de la Défense, ce weekend a vu la perte de 14 militaires thaïlandais depuis que les hostilités ont repris en début de semaine.
Le Premier ministre thaïlandais, Anutin Charnvirakul, a affirmé que le pays poursuivra ses opérations militaires jusqu'à ce que la sécurité de son territoire soit assurée. Lors d'une conférence, il a précisé que Trump n'avait pas suggéré de cessez-le-feu lors d'une conversation récente.
Les affrontements entre la Thaïlande et le Cambodge, deux pays de l'ASEAN, ont fait au moins 24 victimes cette semaine, poussant des milliers de personnes à fuir. Les deux gouvernements s'accusent mutuellement d'initier ces conflits, et des experts craignent une escalade de la violence qui pourrait déstabiliser la région.
Dans une déclaration, Anutin a insisté : "Nos actions militaires sont justifiées pour protéger notre territoire." Parallèlement, l'aviation thaïlandaise a mené des frappes contre des cibles au Cambodge, affirmant utiliser des munitions à haute précision pour éviter les pertes civiles, comme l'a rapporté le porte-parole de l'armée de l'air, Chakkrit Thammavichai.
Du côté cambodgien, le ministre de l'Information, Neth Pheaktra, a dénoncé l'agression thaïlandaise, ajoutant que les frappes touchaient des infrastructures civiles. Les tensions se sont intensifiées au cours des derniers mois, alors que les deux nations se disputent des zones frontalières historiques où se trouvent des sites archéologiques de l'Empire khmer.
En juillet dernier, un épisode de violences avait déjà fait 43 morts et conduit à des évacuations massives. Au milieu de cette crise, Trump avait précédemment proposé d'intervenir en facilitant un accord de paix, mais les récentes violences montrent une détérioration rapide de la situation. Le Premier ministre cambodgien, Hun Manet, a exprimé son souhait de résoudre cette crise par des voies pacifiques, sollicitant même l'aide d'observateurs internationaux pour clarifier les responsabilités dans ces violences.
Cette nouvelle escalade des tensions souligne la fragilité des relations au sein de la région, exacerbée par le manque de dialogues efficaces et la montée des nationalismes. Les observateurs internationaux, dont ceux issus de divers organes de l'ASEAN, appellent à un retour immédiat à la table des négociations pour éviter une guerre ouverte qui pourrait avoir des répercussions désastreuses pour l'ensemble de l'Asie du Sud-Est.







